jeudi 27 novembre 2014

L'échec de la protection de l'enfance, Maurice Berger

"Deux cent soixante-dix mille enfants et adolescents sont concernés en France par le dispositif de protection de l’enfance.
Ce dispositif est souvent inefficace et même très nuisible ; il repose depuis des décennies sur deux règles implicites :
• ne pas évaluer les résultats, c’est-à-dire l’état des enfants dont il est supposé favoriser le bien ou le mieux-être ;
• ne pas prendre connaissance des nombreux travaux qui démontrent qu’on peut mieux faire.
De fait, nous ne sommes pas en retard sur d’autres pays… nous sommes sur une voie différente avec une idéologie bien ancrée, hors réalité : celle du maintien du lien familial à tout prix.
Rappelons au passage que ce dispositif coûte au contribuable cinq milliards d’euros par an.
La première partie de ce livre détaille ce que les enfants nous montrent de leur monde interne quand on les écoute. Le deuxième décrit les dispositifs mis en place pour leur permettre de penser, de parler, de progresser. La troisième analyse les raisons profondes de l’échec de notre système de protection de l’enfance, et tente d’expliquer comment on peut et on doit améliorer ce dispositif.


Un livre lu pour ma formation et du coup ma vie professionnelle. Un livre assez négatif est plombant mais on le comprend. Il l'as fait, il l'as dit, il nous fait réfléchir et c'est ce qu'il nous faut, à nous futurs professionnels ou professionnels !

Précision : Je vais parler de ce qui est dit dans le livre, ce sont des faits,  des données issues d'expériences de psychologues, de données statistiques etc.. Qui attestent des phénomènes observés.

Etant donné que c'est un livre que j'ai lu pour les cours, j'ai sauté des passages qui ne me parlaient pas forcement, des parties qui évoquaient des choses déjà dites en cours ou dans mes autres lectures. Donc, lecture rapide, car sélective.

Maurice Berger est chef de service en psychiatrie de l'enfant au CHU de Saint Etienne, psychanalyste et est reconnu, internationalement, pour ses travaux.

Il nous parle du fait que le système de la protection de l'enfance en France peut être qualifié comme défaillant et on pourrait même dire qu'il va parfois à l’opposé d'un principe, que pourtant, il incarne, devrait incarner : "La protection".

Peut-on parler de protection lorsqu'un enfant est mis en difficultés de façon répété lors de Visites Familiales Médiatisées ? Et qu'il peut mettre plusieurs jours à s'en remettre (ce que les équipes éducatives voient clairement : troubles du comportement, angoisses, vomissements, crispassions, insomnies ..)

Dans un premier temps il nous expose des situations de prise en charge en protection de l'enfance et nous donne les décisions prises par l'équipe éducative, les apports des médecins, psy', ainsi que la décision des juges lorsqu'il s'agit d'une mesure judiciaire.

Il nous parle des phénomènes que l'on observe chez un enfant en situation de maltraitance (qu'elles soient psychologiques ou physiques, ou même les deux, ce qui n'est pas rare du tout ..). La honte qu'a l'enfant et le fait de vouloir se "sacrifier" en se mettant entre ses deux parents par exemple pour éviter qu'ils se tapent dessus. En se porte en véritable martyr avec le souhait réel de les "protéger".

On nous parle de la sphère scolaire. Comment l'enfant s'y sens, ce qu'il y fait, ses difficultés (par l'hyperactivité pour certains, ou encore le fait qu'ils soient hantés par des images mentales en rapport  avec les actes de maltraitances qui les terrifient, qu'ils ne comprennent pas ..) ou au contraire ses grandes aptitudes scolaires (en effet les enfants dans ces situations peuvent avoir une sorte de "capacité" à séparer véritablement les deux sphères famille/école et ne rien laisser transparaître par rapport à une quelconque maltraitance.). 

On nous dis aussi que l'aide à la parentalité oui c'est bien, c'est positif, c'est dans le but que l'enfant retourne dans sa famille, que ses parents apprennent, comprennent leurs problèmes avec leur enfant. Sauf que parfois, l’obstination des professionnels peut être clairement considérée comme une maltraitance envers l'enfant accompagné.
En effet, parfois, les "chances", les possibilités ont été données, on voit que les "comportements éducatifs inadéquats" reviennent toujours et pour le bien de l'enfant il faut pouvoir poser l’acte de dire : maintenant ça suffit, ça peut pas marcher.
Surtout si l'enfant en question est déjà en famille d'accueil et que ça se passe bien. La protection est pour qui ? Les parents ou l'enfant ? "Qui sont les gagnants?"
Après le but est de dire aux parents que c'est dans l’intérêt de l'enfant, de leur enfant, que nous travaillons et que notre mission est de veiller à son bien-être pour que son développement se fasse bien et qu'il puisse aspirer à une vie par ses propres moyens au regard des ses compétences et capacités qui lui sont propres.

Parfois le maintien dans la famille n'est pas favorable et ne le sera peut être jamais. Il en est de même pour le "placement" des enfants dans la famille dite "élargie" qui s'avère (toujours d'après le livre, basés sur des statistiques dont les sources sont citées en annexes) pour 95% des cas : une catastrophe et du coup un échec pour l'enfant.

Nous en tant que professionnels nous devons "permettre à l'enfant de s'engager [...] dans une relation fiable, résistante, attentive, avec une personne adulte. L'enjeu est alors que l'enfant puisse vivre un lien satisfaisant, expériences qu'il pourra ensuite "tranférer" vers d'autres personnes." p 97

En étant là, dans l'écoute, l'accompagnement vers du positif mais pas que ! En effet comme nous le dit Maurice Berger page 105 : il est nécessaire que l'enfant puisse vivre des moments de désespoir, de tristesse, MAIS dans l'accompagnement !

J'ai trouvé intéressant la réflexion faite que : l'enfant a aussi besoin de moments de "repos" où on ne lui parle pas de son histoire, ses angoisses, ou même sa journée ! Mais juste être là à côté de lui pendant qu'il dessine par exemple. (p 107)

Pour finir le psychanalyste nous dit que les professionnels dans ces situations "décisionnelles" finalement de "l'après" de l'enfant prennent position sans repères, parfois, à l'aveugle en suivant leurs états émotionnels, certes parfois en prenant appui sur leurs expériences, MAIS on sens le manque de formation des équipes sur ces problématiques (en terme de psychanalyse, de recherches, lectures etc..) Les savoirs sont parfois pauvres (on peut mettre en causes la question des rythmes, du manque de personnel, l'usure .. Mais rien ne s'excuse (avis personnel).)
Il ne faut jamais oublier que nos décisions ont des retombées et peuvent avoir un impact parfois irrémédiable.

J'ai beaucoup aimé à la fin du livre le petit encadré "Quize conseils pour tuer un psychisme d'enfant"  (p 205) qui nous dit avec ironie et cynisme, par exemple : "4. Ne jamais évaluer les résultats de vos décisions." ou encore "11. Rappeler sans faiblesse que seuls les liens que l'enfant établit avec ses vrais parents biologiques naturels ont de la valeur à ses yeux."

Et je conclurais en le citant : "La protection de l'enfance en France est actuellement onéreuse, peu efficace, elle "produit" beaucoup trop d'enfants déficients intellectuels et/ou violents, qui ont très peu de capacité d'être heureux, peu d'autonomie, et qui sont définitivement à la charge de la société.C'est un gigantesque bateau, ruineux à défaut d'être luxueux, sur lequel certains passagers tiennent un cap qui ne mène nulle part ; certains soucieux essentiellement de leur pouvoir, cherchent surtout à commander ; d'autres se trouvent assez bien nourris et attendent l'escale qui signe la fin de leur voyage pour débarquer ; d'autres encore voient leur bonne volonté d'étioler dans ce voyage délétère, et ont envie de sortir de ce périple absurde mais n'arrivent pas à renoncer à donner sens à cet irrémédiable gâchis ou à laisser tomber les enfants dont ils ont la charge ; il y en a qui éprouvent de la honte." p 209

En bref, un livre aux apports vraiment intéressants au niveau professionnel et qui gagne à être parcouru et lu même si ça met un sacré coup au moral : y a un moment où faut voir les choses comme elles sont et regarder un peu du côté de ce qui "coince" ! Ce qui là, va bien au delà du fait de juste "coincer" ..
Je pense éventuellement le relire en plus approfondi un fois en poste. Histoire de remettre tout ça au goût du jour et y réfléchir en étant sur le "terrain" comme on dit.

"Ceux que la situation des enfants n'empêche pas de dormir. Ceux là ne changeront jamais le métier." (p 208)

Ma note Babelio : 3/5

mardi 25 novembre 2014

Au bonheur des Ogres, Daniel Pennac

Côté famille, maman s'est tirée une fois de plus en m'abandonnant les mômes, et le Petit s'est mis à rêver d'ogres Noël.Côté cœur, tante Julia a été séduite par ma nature de bouc (de bouc émissaire).Côté boulot, la première bombe a explosé au rayon des jouets, cinq minutes après mon passage. La deuxième, quinze jours plus tard, au rayon des pulls, sous mes yeux. Comme j'étais là aussi pour l'explosion de la troisième, ils m'ont tous soupçonné.Pourquoi moi ?Je dois avoir un don...

Un style d'écriture qui m'as beaucoup plu et un livre vite lu ! ( 5 jours haha)

Au début de ma lecture j'avoue avoir eu du mal à me concentrer pour entrer dans mon roman. Mais j'ai vite été portée par la singularité et la particularité de l’écriture et l'histoire intrigante.

Puis je plonge, ça y est je suis dans l'histoire, finalement le décor se plante vite. Le seul soucis et qui me perturbe toujours autant même au bout du livre : on a du mal à identifier les personnes à percevoir les liens entre eux et à comprendre la place qu'ils ont dans l'histoire ! On finit par se faire une schéma mental (j'avoue avoir hésité à faire ça sur papier ..) et ça va ! Mais je trouve que si on accroche pas directement à l'histoire on risque de poser rapideeeement le livre ..
On retrouvent des personnages particuliers (à limage de l'univers de l'auteur) et atypiques. On sens tout de suite la précision des personnalités de ceux-ci même sans (justement) trop d'infos ! On sens des personnages aboutis alors que l'auteur ne n'en nous dévoile pas beaucoup !
L'auteur nous fait aller d'un à l'autre personnage de bizarreries en bizarreries et on ne comprend pas tout tout de suite (don de Thérèse etc ..)

Perso je m'y suis habituée tout de même et on adhère, le reste fini par suivre.
À nouveau j'ai accroché sur les métaphores et la façon dont à l'auteur d'imager ses propos de façon loufoques parfois ! ("Sa langue sent quelque chose comme la poiscaille rance, le sperme de tigre, le tout-Paris canin." p 27)

Les faits se déroulent à la période de Noël : ce qui est bien tombé vu qu'on y est d'ici 1 mois. L'atmosphère était nickel (surtout en début du livre) et ça mas donné encore plus envie de lire ! Cette proximité était plutôt sympathique et je ne pouvais qu'avoir envie de poursuivre !

J'ai aimé le cynisme de Benjamin, sa façon d'exposer ses pensées à travers les lignes un chouia sarcastiques ! ("A part le fait que j'ai été braqué par un AMX30, rien." p 33)

On découvre une grande fratrie et un système, un modèle familial qu'on ne voit pas souvent. Surtout dans des romans, je trouve. On perçoit alors la complexité des relations familiales et des différents modèles possibles !
Cela nous montre aussi qu'il n'y a pas la famille d'un côté, le boulot de l'autre et que tout influe l'un sur l'autre et qu'une famille peut se constituer dune manière ou dune autre sur les choix de vies dune ou deux personnes ..

Ce qui m'as questionné, interrogé c'est la relation qu'entretient Benjamin avec ses frères et sœurs qui n'est pas claire et reste ambiguë jusqu'à la fin du livre. Ce qui met mal à l'aise par manque de clarté. (Partie prix de l'auteur je pense!)

Ce que j'ai aimé également c'est que dans ce qui est dit (dialogue) on nous parle parfois de ce qui se passe autour et qui n'a rien a voir ! (Parle du chien un moment)

J'ai aimé comprendre au travers de l'histoire la signification du titre vis à vis de l'intrigue .. Ce qui vous verrez, fait un lien avec l'amour amoureux, fraternel et parental en lui même et son sens si l'on va plus loin.

Concernant l'affaire qui traverse le roman sur les bombes qui explosent dans le magasins on se dit : qui tue ? Pourquoi ? Les personnes tuées ont-elles des liens entre elles ? Pourquoi Benjamin est toujours sur les lieux ? Bouc-émissaire dans son boulot bouc-émissaire toujours ? Pourquoi tout converge vers lui, que tout l'accable ?

En bref une histoire pas commune et décalé que j'ai, comme un ogre, dévoré ! 

" Ce qui bousille la création, c'est la référence . " p 70

Ma note Babelio : 4/5

Je trouve que le film prend une note plus légère et douce que le livre ! Sans pour autant squizer l'intrigue qui fais froid dans le dos. Des couleurs et des personnages atypiques à l'égal du livre !

La bande annonce ne m'inspirait pas trop.. J'avais le sentiment que l'on était à coté du livre et des émotions qu'il renvoie.

Et pourtant ..

J'y trouve un univers drôle, beaucoup plus que dans le livre à mon sens. J'ai adoré la façon dont le réalisateur a exploité le potentiel créateur de Benjamin. Ses histoires. Des histoires mises en images de façon réelles. Justement, le réel.. On et entre lui et l'imaginaire et c'est joli, ça rend bien, c'est doux comme du chocolat. (cf Scène de la girafe) Ce qui relate très justement de la « poésie » du livre. Ajouté à cela, une palette de couleurs pastels et mignonettes qui renforce d'autant plus l'effet.

On sens ce retour brutal à la réalité (qui est d'ailleurs mis en scène par Jérémy le petit frère qui ne cesse de dire "Je suis sur que c'est faux ") Ce qui était également présent dans le livre, du moins ça m'avait frappé. Cette sorte d'attitude de dire "Oh ! On est dans le réel là ! Arrête de rêver et de raconter des histoires !"

Et pourtant c'est entre ça qu'on oscille ! Notamment lorsque Stojil « emmène » Ben dans le passé pour lui montrer ce qui se passait dans le magasin à l'époque. J'ai beaucoup aimé ces mises en scènes d'imagination, ainsi que les « effets spéciaux » si on peut appeler ça comme ça (Lorsqu'une bombe explose et que tout est au ralenti, presque figé alors que la scène, elle, garde son rythme).

Concernant le personnage de Stojil, j'm'en foutais un peu dans le livre, mais là je me suis pas mal attaché à lui !

Pour ce qui est des personnages, je n'aime pas du tout la coupe de Ben haha mais bon je l'imaginais quand même bien avec sa barbe et son côté chétif mais si cynique. J 'aurais aimé qu'il le soit plus d'ailleurs dans le film ! Quand a Clara .. Ou plutôt : Louna ! En effet, le réalisateur (vous m'arrêtez si je me trompe) a « fusionné » les deux personnages en un seul ! Que d'ailleurs j'imaginais plus âgée. La relation ambiguë entre eux (dans le livre c'est avec Clara) est bien représentée. Ça nous laisse les mêmes interrogations, le même mal aise.

Le pompier : j'ai ado-ré, je l'imaginais trop comme ça et Julius : est trop chou !

J'ai bien rit avec l'appareil auditif du "petit" que l'on « déconnecte » pour qu'il n'entende pas les discussions de "grands", les "gros mots" et engeulades !

L'intrigue par rapport aux bombes est modifié mais je préfère cette version ! Elle fait plus sens pour moi !

Dans le réel on est presque dans l'imaginé (et non l'imaginaire directement) notamment en terme d'architecture. Le magasin ressemble à une gare je trouve ! A un monument historique ! J'ai adoré. Tout comme le poste de police avec ses baies vitrées (comme au magasin) et ses aires de prison (fait exprès je pense) par ses étages avec couloirs extérieurs.

Un détail qui m'as fait un petit pincement au cœur : Lorsque Benjamin dit de Tante Julia qu'elle a des cheveux roux comme le couché de soleil ou j'sais plus quoi .. Dans le livre y diiiit pas çaaaaa ! Y dit un truc trop joli de fou de la jolistée : Il dit qu'elle a une chevelure « léonine » Ce mot .. et sa signification j'ai craqué : « Littéraire. Qui est propre au lion, qui rappelle le lion : Une chevelure léonine. » (source internet)


Petit méli-mélo de citations cultes du Film :

- « Y sont à toi ces enfants ? Oui ils étaient vendus avec l'appartement. »

- « Quand je pète c'est lui qui pu. »

- « jusqu'à quel point êtes vous bouc ? »


Bref, "Au bonheur des Ogres" c'est aussi et surtout une famille atypique qui fais des "erreurs" parfois (qui paraissent même affolantes à certains moments) mais ça se passe bien et le tout est de pouvoir "équilibrer ce grand jeu familial" comme le dit Ben. 

Pour finir je dirais que je préfère presque la version des faits (bombes et poseur de bombe) du film. (En passant : le générique de fin, j'ai ado-ré ! Il est vraiment très coloré et surtout très bien fait (il fait penser au "Light painting".)

Anecdote : Y a encore pas si longtemps que ça je croyais que "bouc-émissaire" s'écrivait "bouquet missaire". Voila Voila.

jeudi 20 novembre 2014

La Décision, Isabelle Pandazopoulos


"Un matin, Louise, excellente élève de terminale S, a un malaise en plein cours de maths. Quelques instants plus tard, elle accouche seule d'un enfant dont elle ne savait rien, qu'elle n'a pas attendu, encore moins désiré.

A partir de ce jour commence pour Louise un cheminement difficile, jalonné de questions. Comment ce petit garçon de 3,3 kg peut-il être son fils ? Elle n'a pourtant jamais couché avec personne... Qui peut être le père ? Que s'est-il passé ? Quelle place faire à cet enfant ? Professionnels, famille, amis, tous vont aider Louise à passer de l'état de choc où elle se trouve plongée au retour à la vie.
Avec infiniment de délicatesse, Isabelle Pandazopoulos ose aborder un sujet dérangeant et mal connu."

On nous dis que c'est un roman "inlâchable et bouleversant où tout sonne juste". J'ai lu ce livre en 2 jours et une soirée. Je crois que je n'ai pas besoin d'en dire plus.

Un écriture simple, on ne butte pas sur les mots, les phrases interminables et ça fait du bien ! On avance vite et c'est grisant ! On se dit, aller encore un chapitre et puis .. Bon, juste un autre et après stop ! On a vraiment, vraiment du mal à le lâcher !

Les chapitres sont par personnages. Un coup Louise, un coup sa mère, son père, ses amis, la psychologue, et d'autres professionnels. Les chapitres sont tous courts sauf ceux de Louise. C'est très dynamique et ça pousse à lire encore, encore et encore ! Surtout que cela apporte une progression rapide (juste ce qu'il faut) dans l'histoire (les événements ne sont pas repris par les divers personnages, on avance.).

J'ai adoré tout ces personnages car chacun témoigne de leur place par rapport à l'histoire de Louise et de leur avis et ressentis sur ce qui lui arrive. Va-t'elle garder cet enfant ou non ? Comment se sent-on quand on se retrouve mère sans l'avoir prévu, voulu ? Pourquoi cette grossesse ? Et ce déni ? Cette violence de faits .. Comment on gère tout ça ? Et l'entourage ? Fuir ? Rester ? Une réalité à laquelle elle ne peux échapper .. Pas eu le temps de s'y préparer, ni même d'y penser .. 
Elle se retrouve a face à ses responsabilisés, et doit faire un choix. Un choix pour qui ? Le savait-elle ou n'était-elle vraiment pas au courant ?

Les chapitres sur les professionnels m'ont beaucoup inspiré notamment ceux de l'éducatrice spécialisée et de la psychologue. Cela m'as permit de faire des lien avec ma formation et apprendre d'un positionnement. Quoi faire ? Quoi dire ? Tout y est très réaliste et merveilleusement bien exploité. Ils montrent des professionnels humains et qui se remettent en question ! Conscience professionnels, usure ..  

Par ce livre on suit Louise dans ses réflexions, ses doutes, ses peurs, pleurs et surtout sa dure situation.

J'ai adoré également les SMS, extraits de textes de lois, lettres, rapports ajoutés dans le récit ! Ça rend d'autant plus réaliste l'histoire et puis c'est super ludique !
Les références musicales, d'actualités sont justement " d'actualités" et ça renforce cet effet réaliste !

La seule chose qui m'as gêné c'est qu'il n'y a pas vraiment de descriptions des personnages, sauf celui de Louise. Après l'imagination fait le boulot, mais quelques repères n'auraient pas étés de trop.

Je conseille ce livre à tout ceux qui s’intéressent à ce sujet et surtout à tout ceux qui travaillent, vont travailler, dans le social et le domaine de la santé. En terme de pratiques professionnelles et de réflexions sur celles-ci ce livre est très, très riche ! 

"Ils exigeaient des justifications, des vraies, des tangibles, des explications limpides sur ces mois d'attente où je n'avais rien attendu. Je devais malgré tout en savoir quelque chose, malgré tout, j'avais du sentir, percevoir deviner et je l'avais caché, enfoui, dissimulé, sans le vouloir, certes, mais il y avait forcément eu des signes que j'avais étouffés, des signes de cette vie qui grandissait en moi, car enfin sinon ... J'avais des comptes à rendre, des mots à fournir parce que tout de même ..."  p 99

Ma note Babelio : 4/5

lundi 17 novembre 2014

Tant que nous sommes vivants, Anne-Laure Bondoux

 "Bo et Hama travaillent dans la même usine. Elle est ouvrière de jour, lui, forgeron la nuit. Dès le premier regard, ils tombent follement amoureux. Un matin, une catastrophe survient et ils doivent fuir la ville dévastée. Commence alors pour eux un fabuleux périple à travers les territoires inconnus... Mais quand l'ombre a pris la place de la lumière, l'amour suffit-il à nous garder vivants ?" 

Je me suis doucement laissée glisser dans ce livre à l'univers aussi léger que lourd de sens ..

Dès que je l'ai vu, j'ai craqué. Sa couverture noir et blanche, le texte en relief, la surbrillance, les dessins .. C'est le genre de livre pour lequel j'ai un coup de cœur quasi-instantané et qui me donne envie d'y plonger tête la première !

Et je n'ai pas été déçue .. J'ai été totalement séduite par le style d'écriture de l'auteur. Des métaphores en veux-tu en voila, qui sonnent tout le temps juste. "Pendant un moment, elle regarda passer les idées noires sur le front de Bo." J'ai précisément adoré l'univers du livre, à cheval entre réalité et imaginaire. Tout ça lié par des mots tout doux ("rouge coquelicot") et une plume parfaite ..

L'histoire en elle même s'articule avec une dualité présente tout au long du livre. Comme en témoignent les titres des chapitres tel que "le bruit et le silence", "l'ombre et la lumière", "le visible et l'invisible". Cette dualité est très présente dans l'histoire elle même avec l'amour, la haine .. Un amour dans une usine qui fabrique des armes, pour faire la guerre .. "L'un révèle l'autre .." nous dis-on ..

C'est une histoire d'amour, une histoire de conditions et classes sociales, de dure réalité, d'envies, de rêves .. Rêves d'un ailleurs .. Etre vivants.

Quant au narrateur, on ne sait pas qui c'est pendant une bonne partie du livre .. Puis tout s'éclaire .. Je vous laisse découvrir tout cela par vous même. 

Ce monde m'a littéralement aspiré et malgré ma double lecture (Mes Hommes, Malika Mokeddem) je n'ai eu aucune peine à glisser de l'un à l'autre .. 

C'est fluide, beau, triste, magique et poétique. Avec réalisme, l'auteur nous porte dans son univers et on est conquis. En tout cas je l'ai été. 

Tout au long du livre se dessine très vite une véritable intrigue ponctué par des rebondissements. Ce n'est pas un thriller, ni un policier mais on est porté par l'histoire et on veux savoir la suite !

Pour les personnages, on se les représente très rapidement et facilement et on s'y attache .. Ultra vite !

Bref, je reste très énigmatique sur ma lecture mais pour une bonne raison .. Lisez-le, en dire plus serait dommage et gâcherait votre immersion dans ses pages.

Ce livre est particulier par son univers et l'auteur n'a aucun mal à nous y emmener. Entre conte, réalité et imaginaire, j'ai adoré ma lecture. Si bien que j'ai cette douce impression d'être encore habitée par ces personnages .. 

"Ceux qui travaillaient encore se levaient chaque matin aussi fatigués que la veille, et s'endormaient chaque soir sans révolte. Telles des bêtes engourdies par le froid, nous retenions notre souffle et les battements de nos cœurs : nous ne vivions qu'a moitié." p 10

"On a peur de ce qu'on ne comprend pas. Mais c'est justement la peur qui nous empêche de comprendre...Vous comprenez ?" p 172

Ma note Babelio : 4/5

mercredi 12 novembre 2014

TAG Ultime Harry Potter .


Bonsoir mes P'tits chats !
On se retrouve pour un article un peu particulier . En effet il s'agit d'un TAG ! Le premier et sans doute pas le dernier ;) ..

Ce matin je suis tombée sur la vidéo de "Margaud Liseuse" sur YouTube intitulée : "TAG ULTIME / Harry Potter"
J'ai directement et forcement adooooré ce TAG ! Alors ça y est je me lance histoire de décompresser de ma journée :).


Petite précision :
Je sais que vous allez me sautez au cou et faire des yeux ronds mais : Je n'ai pas lu les livres. Et oui. (Musique de film d'Horreur, cris, pleurs, vomissements, .. euh, stop.) 

Mais j'ai de bonnes raisons héhé ! (en fait non mais bon.) Il se trouve que j'ai commencé par les films et il ne m'était (à l'époque) tout simplement pas venu à l'idée de lire les livres. Il y a quelques années j'ai reçu le 7ème Tome à savoir (pour ceux qui ont hiberné pendant 10 ans) "Harry Potter et les Reliques de la Mort". Maaaaais j'm'y suis quand même pas mise. Alors que lààà j'avais aucunes excuses vu que le film en deux parties n'était pas encore sorti. Voilavoila vous pouvez me versez de l'eau bénite sur le corps et me foutre le feu.

Maaaaais je vais quand même faire ce TAG parce-que je suis tout de même une graaaande Fan d'Harry Potter et promis, un jour, je lirais les livres. Je pense. Peut-être. 

Deuxièmement : Cette article contient des Spoils (Pour ceux qui n'auraient toujours pas lu ou vu la Saga. Impossible mais bon.)

Dernière chose : Vu que je n'ai vu que les films j'ai retiré certaines questions du TAG qui étaient en rapport avec les livres et leurs adaptations (Pour le TAG en complet allez voir sur la vidéo de Margaud il y a tout en barre d'infos, d'ailleurs merci Margaud !)

Sans plus attendre, Go !


1. Ton Weasley préféré ? Dure question. J'adore Fred et George. Et Ron c'est Ron. Sauf que j'dois bien l'avouer Ron me saoul assez vite à chaque revisionnage des films .. Il a ce côté gentil du bon copain mais faut dire y fait souvent des bêtises et parfois j'ai vraiment envie de lui dire "Mais t'es con ou quoiiiii ?" Bref. Du coup j'crois que je vais dire Arthur, le père Weasley. Ce que j'aime chez Arthur c'est cette curiosité qu'il a des Moldus, de leur univers, cette soif de connaissances, cette générosité.. Le gentil papa que quand y s'passe un truc pas cool tu dis : "Oh nooooooon :( c'est trop triste.."

2. Ton personnage féminin préféré ? Sans hésitation Luna Lovegood ! Et ça c'est une réponse sur de sur ! Comment dire.. Luna c'est l'excentricité, la malice, un grain de folie.. Elle est candide, gentille, franche sans vouloir blesser, juste franche ! J'adore le Physique de Evanna Lynch, ses magnifiques cheveux blonds bouclés, la têteeeee qu'elle fait tout l'temps, ses fringues.. Bref, j'crois que c'est clair, je l'aime d'aaaamour !

3. Ton méchant préféré ? A nouveau sans hésiter : Bellatrix Lestrange ! Le personnage est juste génial. J'adore sa folie, son euphorie terrifiante. Pour une méchante elle me fait peur, elle m'inquiète, bref elle remplit son rôle quoi ! Elle puis elle me fascine par la complexité de son caractère, sa personnalité est fascinante, j'adore.

4. Ton personnage masculin préféré ? Sirius Black. Tout simplement parce-que je trouve que c'est le parrain parfait pour Harry. J'ai beaucoup aimé le physique du personnage qui est à la fois rebelle et adulte mais aussi tendrement maladroit et pas sur de lui ! J'ai beaucoup aimé découvrir que Sirius était lié à Harry. Il correspondait tellement à l'image que je me faisais des amis des parents de Harry. Puis je l'adore tout simplement. Son côté engagé aussi me plait bien.. 

5. Ton professeur préféré ? Remus Lupin. A peu près pour les même raison que Sirius, j'aime son engagement, son courage, sa simplicité, sa gentillesse, sa générosité et puis c'est un personne de confiance, qu'on aimerait avoir auprès de soi !

TU PRÉFÈRES... 

6. Laver les cheveux de Rogue OU passer une journée entière à écouter Lockhart parler de lui-même ? Mon dieu.. Laver les cheveux de Rogue. J'met des gants et Basta ! (Haha et ouuuuais c'est pas dit ça si on doit le faire mains nues ou noooon ;P )

7. Dueliser une Bellatrix euphorique OU une Molly en colère ? Dueliser une Bellatrix parce-que je ne pourrais jamais faire de mal à une geeeentille ! Même si j'adore Bellatrix et que ça me saoulerait qu'elle meurt. Mais bon, elle a quand même tué Sirius MERDE !

8. Voyager jusqu'à Poudlard en Poudlard Express OU en voiture volante? Je choisi le Poudlard Express sans hésiter ! Tout simplement parce-que ce train est superbe et que le côté wagon avec des banquettes face à face avec une porte coulissante : J'adore ! Et puis y a la sorcière qui vend des bonbons :D ! 

9. Embrasser Voldemort OU donner un bain à Ombrage ? Oh putain. Alors là, j'aimerais ne pas avoir à faire un choix Haha ! Mais bon donner un bain à Ombrage c'est quand même pire je crois.. A la limite comme l'as si bien dit Margaud : "un petit Smack et puis voila !" Et bien je te suis là dessus Margaud ! 

10. Monter un hippogriffe OU l'éclair de feu ? Monter un Hippogriffe. Parce-que tout comme dans Avatar j'aimerais monter un Ikran (même si j'avoue que j'aurais été trop peureuse pour aller en chercher un dans les Montagnes Hallelujah - peur du vide - .. Secrètement je me dis qu'un jour je serais courageuse. Peut être.) j'aimerais monter un Hippogriffe parce-que déjà c'est la classe et ensuite j'ai toujours voulu être en communion avec un animal et surtout un animal fantastique! Avoir un animal énormeee qui t'enmène partout et qui te sauve et qui t'aime, et qui t'es fidèle : wao.

POUDLARD

16. Quelle maison t'as immédiatement mit le plus en confiance ? J'dirais Poufsouffle parce-que j'suis crédule (enfin pas trop quand même mais disons que j'fais souvent confiance aux gens en me disant "va s'y montre moi que t'es un gentil" et parfois bin, c'est pas le cas. Et j'suis facilement triste. Je ne fais pas confiance à tout le monde : NON mais disons que je laisse souvent la chance aux gens de me montrer qu'ils sont gentils. Donc poufsouffle vu que c'est les gens gentils, peureux parfois (moi quoi), qui ont envie d'aider les gens, de faire plaisir, et qui veulent que tout l'monde s'aiment !

17. Dans quelle maison es-tu réellement selon Pottermore (ou autre site) ? Apparemment j'irai à Serdaigle d'après le site "Be". On me dit : "Sage et réfléchi(e), le Choixpeau magique voit en toi quelqu'un de curieux, avide de connaissance. Sans aucun doute il t'enverrait à Serdaigle, maison de Rowena Serdaigle et du professeur Flitwick."

18. Quelle classe serait ta préférée ? Soins aux créatures magiques et Divinatiiiiiiion ! (Parce-que déjà les deux profs - Rubeus Hagrid et Sibylle Trelawney - envoient du lourd et que c'est des matières trop Miaou ça va de soit. )

19. Quel sort, est selon toi, le plus utile à apprendre ? Tout ce qui est "Enchantements" du type "l'Apparition d'oiseaux" dans Harry Potter et la coupe de Feu si je ne me trompe pas (lorsque Hermione pleure dans les escaliers). Parce-que faire apparaître des choses qui n'existent pas je trouve ça juste génial. C'est permettre à l'imaginaire de prendre place dans la réalité.. 

20. Avec quel personnage, serais-tu instantanément devenu ami, à Poudlard ? Luna ! Regardez à la question 2 (pour ceux qui se sont perdus plus bas !)

BONUS

21. Si tu pouvais posséder une relique laquelle serait-ce ? La Cape d'Invisibilité. Parce-qu'aucunes des autres reliques ne m'intéressent point de vue pouvoir.

23. Ton maraudeur préféré ? Sirius Black ! Regardez à la question 4 pour plus de précisions !

24. Quel personnage ramènerais-tu à la vie ? Suis-je Obligée de répondre ? Sirius Black bien sur :).

25. Reliques de la mort, ou Horcruxes ? Reliques de la mort car déjà j'ai adoré le conte raconté dans le film et ensuite parce-que je ne me vois pas séparer mon âme et la mettre dans un objet ou une personne.

Voilà ! J'ai adoré faire ce TAG, j'èspère qu'il vous aura plu ! Je vous TAG tous et je vous invite si vous le souhaitez à reproduire ce TAG !

"- Tu n’es pas fou, moi aussi je les vois.

- Je vous présente loufocalove heu... Luna Lovegood...
Harry Potter et L’ordre du Phoenix, Luna Lovegood et Hermione."


Où j'ai vu ce TAG ? sur la Chaine de Margaud Liseuse

lundi 10 novembre 2014

Mes Hommes, Malika Mokeddem



" J'ai quitté mon père pour apprendre à aimer les hommes, ce continent encore hostile car inconnu. Et je lui dois aussi de savoir me séparer d'eux. Même quand je les ai dans la peau.
J'ai grandi parmi des garçons. J'ai été la seule fille de ma classe de la cinquième à la terminale. J'ai été la seule pionne dans l'internat au milieu des hommes... Je me suis faite avec eux et contre eux. Ils incarnent tout ce qu'il m'a fallu conquérir, pour accéder à la liberté. "

Une lecture à laquelle j'avais accroché, un sujet poignant et intéressant mais qui m'as assez vite lassée, pour cause du format témoignage ..


On entame le livre avec une écriture très rhétorique aux allures de slam parfois. L'auteur joue avec les mots et leur complexité.

D'emblée on sens une haine, un sentiment fort d'injustice qu'a l'auteur en racontant son histoire. De incompréhension, des souffrances et de la peine. La peine d'être une "fille" dans une famille Algérienne qui, elle, n'a d'yeux que pour ses fils et futurs fils.
On parle de la Culture Algérienne, de la place et du rôle de la Femme et de l'Homme dans les famille entant que parents, enfants. Qui domine qui et pourquoi ? (n'être "que une fille")

On parle de relation père-fille. Du manque d'emprise que Malika avait à l'égard de sa vie d'enfant, d'élève et même de future femme. Mais aussi de non-dits, de l'éloignement et du fossé émotionnel et relationnel qui se tisse au fil des années et qui au bout du livre et du témoignage que Malika nous offre, ne semble pas s'être dénoué malgré le fait que Malika a tout de même revu son père.

On parle d'amour, de l'amour d'un père que Malika cherche, peine à trouver, ne trouvera sans doute jamais ou bien sous conditions .. L'amour pour "la fille" ( la fille de la mère et pas la fille du père. Comme elle le dit lorsqu'il parle de ses filles il dit " tes filles" à sa mère et lorsqu'il parle de ses fils il dit "mes fils".)

Malika nous parle de la recherche constante qu'elle a eu tout au long de sa vie, de son identité de fille, puis de femme mais surtout de personne à part entière.  C'est avant tout et surtout un témoignage de femme et de lutte pour revendiquer sa féminité et s'affirmer entant que personne ! Une histoire d'émancipation par l'amour, par ses ambitions (travail), pour être quelqu'un.

Ce qui m'as intéressé dans ce témoignage c'est aussi ce dégoût qu'elle nous conte à un moment du livre. Un dégoût de son pays, de sa culture, des odeurs, de la cuisine, des coutumes. Comme un rejet d'où elle vient, elle renie toute cette culture .. Pour finalement y revenir, timidement en préparer des plats comme là-bas .. Elle renoue avec ses racines qui au fond, la constitue malgré tout.

On parle aussi de la différence de culture entre la France et l'Algérie, on évoque la place de "l'étranger" en France et son ressenti par rapport à cette place.

Mes hommes compte plusieurs chapitres qui nomment différents hommes qu'elle a rencontré et avec qui elle a vécu, passé du temps, été émue, dans sa vie tel que "le Français qui me fait la cuisine" etc .. J'ai beaucoup aimé ce principe.
Tout le témoignage tourne autour de cela, de "ses" hommes. Comme une manière de conjurer le sort. Son père, un homme qui l'a brisé, en un sens obligé de quitter son pays, ses hommes qui voient la femme comme une femme conceptrice, qui s'adonne à soulager leur désirs, cette femme qui s'occupe de "leurs" enfants. Malika semble avoir pris pour atout positif le fait de nommer ces hommes, de les reconnaître et de narrer ses histoires avec eux en son sens à elle.
Où c'est elle qui raconte et qui tiens son destin en mains et pas le contraire. A méditer.

Elle nous parle donc souvent et longuement de ses conquêtes amoureuses, de ses relations, de ses déceptions et joies à travers une découverte de son corps, d'elle-même, de son être, un être qu'elle contrôle et dont elle est seule maître.

Ce Témoignage m'as touché, m'as porté mais j'ai malheureusement quitté le bateau au milieu du livre. 
Un sensation que les choses se répètent, qu'une longueur s'installe et le sentiment que l'important à été dit, à mon sens. J'ai eu du mal à finir ma lecture mais voulais quand même y fait honneur et ne pas m'arrêté là. Les témoignages c'est quelque chose d'assez personnel et auquel j'accroche souvent au premier abord puis que j'ai du mal à poursuivre.

Cependant je salue largement l'auteur qui m'as fait vivre le temps d'un livre son histoire et qui m'as émue entant que femme car les sujets qu'elle abordent ne sont pas si loin du rapport Homme/Femme en France, malgré des différences culturelles bien sur et une législation différente (Sans oublier de re contextualiser en terme d'époque).

Gardons à l'esprit que le respect c'est de l'un à l'autre et de l'un pour l'autre et que l'on soit un Homme ou une Femme chacun à sa place là où il souhaite la prendre.

"Oui, j'ai de l’ambition et sans doute quelques prétentions pour l'avenir. La rage, l'arrogance nécessaires pour les défendre. Je n'ai que ça. Je m'époumone à les maintenir gonflées à bloc. A m'y accrocher pour résister à l'attraction des gouffres." p 31

Ma note Babelio : 2/5

dimanche 9 novembre 2014

Cadeaux d'Anniversaire !

Bonjour mes chatons !

Ce Jeudi 6 Novembre j'ai fêté mes 21 ans et ai été beaucoup gâtée .. Je crois que c'était vraiment le plus bel anniversaire que j'ai eu de ma modeste vie :).

Je souhaitais vous faire partager cela, non pas pour me faire mousser mais parce que je me suis dis que certains articles pouvaient vous intéresser, notamment les Livres bien sur ;) ..

- Une belle rose ;)
- Qui es-tu Alaska ?, John Green
- Mon carnet de coaching, 100% Bonheur, Raphaëlle Giordano 
-Des échantillons de produits de beautés :
- Rêve de miel, crème mains et ongles, Nuxe
- Eau de Parfum de Caudalie
- Baume relipidant anti-irritations, anti-grattage, Lipikar Baume AP+, La Roche-Posay
- Fond de teint SuperStay, BetterSkin en teinte Nude/Beige Doré, Maybelline
- Masque crème hydratant, Caudalie
- Cleanance, eau micellaire, Avène
- Bain de Lune, Yanick Lahens
- Baume Lèvres figue de barbarie régénérante, Terre d'Oc
- Délirum, Livre 1, Lauren Oliver
- La mécanique du coeur, Mathias Malzieu
- Carnet Aimanté "To Do List", Go Stationery
- Pochette Beauté du Monde, Nature et Découvertes




- Sorbet corporel Mangue, 200 ml, The Body Shop 
- 16 Stylos feutres Flair Original, Paper Mate
-J'ai également reçu des sous pour l'achat de ma veste d'hiver et d'un ou plusieurs futurs livres ;) (Si vous avez des suggestions quant à mon ou mes prochain(s) achat(s) : N'Hésitez pas !

Je suis super contente de mes cadeaux et ai hâte de lire et tester tout ça ! Dites moi c'que vous pensez des livres que j'ai reçu, si vous les avez lu, si vous avez envie de les lire .. Bref exprimez vous :D






mardi 4 novembre 2014

Participation au "Coup de Cœur Littéraire"

Bonjour Tout le monde !

On se retrouvent pour un article un peu spécial hihi ! Un article sur un projet auquel je participe dans le cadre de ma formation d’Éducatrice Spécialisée (Et oui je suis en formation d’Éducatrice Spécialisée, en deuxième année plus précisément :) !)

Il s'intitule le "Coup de cœur littéraire". 

Ce projet est soutenu par le Conseil régional de ma région depuis quatre ans et propose la lecture de cinq romans et récits contemporains, en langue française à l’ensemble des étudiants et stagiaires en formation d’Éducateur Spécialisé, d'Assistant social, d'Éducateur de Jeunes enfants, et de Moniteur Éducateur des écoles de la région. Mais aussi aux personnes accompagnées par les structures ACCÈS, HORIZON AMITIE et ALSA (l'association culturelle Tôt ou t’Art est également un des partenaire de l'école).


Le thème de cette année est "Raconter la famille". 


Et voici les livres qui ont étés sélectionnés : 

 Rien ne s’oppose à la nuit, Delphine De Vigan
 La vie devant soi, Romain Gary
 Au bonheur des ogres, Daniel Pennac
Mes hommes, Malika Mokeddem
L’étrange disparition d’Esme Lennox, Maggie O’Farrell

Il nous est demandé de payer 5 euros pour l'acquisition de ces 5 livres.
Des rencontres sont organisées, par école, au fil de l'année pour parler d'un livre à chaque fois :
  • Le 2 décembre : Mes Hommes, Malika Mokeddem
  • 7 janvier : Au bonheur des ogres, Daniel Pennac
  • 18 févier Rien ne s’oppose à la nuit, Delphine De Vigan
  • 17 mars : La vie devant soi, Romain Gary
  • 7 avril : L’étrange disparition d’Esme Lennox, Maggie O’Farrell


  Puis nous nous rencontrerons tous ensemble le 23 avril 2015 pour élire notre "Coup de cœur littéraire" !

N'hésitez pas à me dire si vous connaissez ces livres, si vous les avez déjà lu et ce que vous en avez pensé ! Je ferais un article par livre !

"Vous lisez, vous échangez, vous décidez !"